Seoul : palais, murailles et chamans

Suite à nos expéditions dans les lointains quartiers de Gangnam et Yangsan nous décidons de nous concentrer sur notre voisinage pour les 5 jours qui nous restent.

A un kilomètre à l'ouest de notre auberge nous trouvons l'un des 5 grands palais de la dynastie Joeson : Changgyeonggung. Ce palais fut détruit et reconstruit plusieurs fois entre le 16ième et le 20ième siecle par les japonais qui pendant l'occupation de 1910 à 1945 construisirent sur le site un parc et un zoo sur le modèle du parc d'Ueno (voir l article sur Tokyo). Malgré les efforts des coréens pour reconstruire le palais après chaque passage nippon Changgyeonggung ressemble plus aujourd'hui à un grand parc parsemé de bâtiments du 15ième siècle qu'à un palais.

Entrée de Changgyeonggung avec des figurants engagés à l'occasion du festival de la culture.

Danse traditionnelle dans un pavillon de Changgyeonggung à l'occasion du festival de la culture.

Toits Changgyeonggung.

Cette statue sert à abriter le placenta d'un nouveau né. Taesil à Changgyeonggung.

Serres à Changgyeonggung.

Pavillon à Changgyeonggung.

Pour rejoindre le palais principal de Séoul il faut continuer vers l'ouest et passer par les petites ruelles du quartiers de Gahoe-dong où les maisons basses traditionnelles résistent encore et toujours à l'avancée des immenses tours.

Rue Gahoe-dong.

Fleurs Gahoe-dong.

Danse traditionnelle à l'occasion du festival de la culture. Gahoe-dong.

Danse traditionnelle à l'occasion du festival de la culture. Gahoe-dong.

Votre marche vous mènera fatalement au pied du mur d'enceinte du gigantesque Gyeongbokgung, l'ancienne résidence royale datant du 14ième siècle. Les japonais ont rasé la quasi totalité des structures entre 1910 et 1945. En 1989 le gouvernement coréen lança un gigantesque chantier pour rétablir la splendeur du palais.

L'ensemble est impressionnant et écrasant. Lors de notre visite le soleil nous fait regretter les paisibles bois de Changgyeonggung.

Gyeongbokgung

Gyeongbokgung

Gyeongbokgung

Gyeongbokgung

Gyeongbokgung

Démonstration d'arts martiaux. Gyeongbokgung.

Gyeongbokgung

3 coréennes en costume traditionnel. Ça à l'air plus confortable que les kimonos japonais.

En partant en direction du nord ouest vous atteindrez les rochers de Seonbawi, lieu de culte important des chamans coréens.

Le chamanisme fut jusqu'au 9ième siécle la religion principale de la Corée et du Japon. Au Japon il devint religion d'état lors de l'unification du pays et évolua vers le shintoïsme (voir Miyajima ou Fushimi Inari Taisha). En Corée il n'eut pas cette chance et fut concurrencé paisiblement par le bouddhisme, puis agressivement par le confucianisme avant d'être interdit par les Japonais.

Il survit pourtant de nos jours et on dénombre actuellement 50000 Mudangs (femme chaman) en Corée. On peut les voir dans des petites tentes en plastique lisant l'avenir dans les tarots. Elles sont aussi solicitées pour accomplir des rituels comme éloigner les mauvais esprits lors de la construction d'un bâtiment ou d'un déménagement.

Fresque murale sur le chemin des rochers de Seonbawi.

Autel bouddhiste sur le chemin des rochers de Seonbawi.

Chemin des rochers de Seonbawi.

Les fameux rochers de Seonbawi.

Un fois aux rochers vous pouvez revenir sur vos pas ou passer par les montagnes en suivant les anciens remparts de la ville de Séoul.

Pensez à amener vos chaussures de marches parce que ça grimpe sévère et votre passeport car une partie de la piste est proche de la Maison Bleue (siège de la présidence coréenne). Vous devrez montrer patte blanche avant d'accéder à ces 4 kilomètres surveillés par de nombreux policiers, militaires et caméras.

Ces précautions sont en place depuis la tentative d'assassinat de 1968 d'un commando nord coréen qui ne fut stoppé qu'au prix de la vie d'un grand nobre de soldats.

Anciennes murailles

Anciennes murailles

Après vos 20 kilomètres de marche dont 10 avec pas mal de dénivelé vous pourrez aller vous dégourdir les jambes le long du canal de Cheong-gye-cheon et profiter des illuminations misent en place pour le festival de la culture.

Cheong-gye-cheon

Cheong-gye-cheon

Comments

[Michel]

C'est vraiment très intéressant de se trouver à Séoul pendant un festival de la culture. Les costumes traditionnels sont très chatoyants. Je suis fasciné par la forme de la fleur Gahoe-dong.
Bises à tous les deux.

[Maël Poncet]

C est ca d organiser le voyage avec seroeux on arrive toujours au bon moment. Autre avantage du festival les entrées des palais et musées sont gratuites. Bisous.

[Joris]

Mais tout ça on s'en fout ! De quelles couleurs sont vos cheveux !

[Maël Poncet]

Malheureusement les coréens ne sont pas fan de bleu et les indonésiens ne sont pas fan de couleurs. C'est vrai qu avec le voile ça n est pas tres combo.