Quand nous sortons de l’aéroport de Bangkok l’air pollué agresse mes yeux et mes poumons. L’Australie et ses petites villes perdues au milieu des plantations et de la nature semble déjà très loin. Nous rejoignons en taxi l’appartement d’un ami de Saint Etienne, Ben, malgré une communication rendue difficile par l’absence de langue commune avec le chauffeur. L’appartement se situe au 19ième étage et offre une jolie vue sur les gratte ciels de la ville.

Bangkok

Notre hôte nous rejoint vers 19h les bras chargés de produits locaux pour nos futurs petits déjeuners : mangue, brioche, œuf cuit dur (cuit dur dans leur emballage) … Nous rattrapons les nombreuses années depuis notre dernière rencontre puis nous allons prendre un repas tardif dans le quartier de Bang Rak. La nourriture est excellente et la compagnie agréable mais nous sommes épuisés par notre trajet et le décalage horaire et nous endormons vers 23h.

Réveillés tôt le lendemain matin nous prenons un petit déjeuner tous les 3 avant de partir, Isa et moi, visiter le Grand Palais et Wat Pho où l’on peut trouver un grand (mais genre grand grand grand) Bouddha couché. Comme en Thaïlande les taxis sont hors de prix (genre 3 euros pour 8 kilomètres) nous décidons de parcourir à pied les quelques 8 kilomètres qui nous séparent de notre objectif. Armés d’une boussole (merci aux cousines) et d’un plan de notre itinéraire nous partons confiants dans la chaleur hivernale de la Thaïlande.

Les rues de Bangkok.
Les rues de Bangkok.
Les rues de Bangkok.
Les rues de Bangkok.
Les rues de Bangkok.
Les rues de Bangkok.

Les rues de Bangkok.

Bien entendu nous arrivons à nous perdre (Olivier arrête de lever les yeux au ciel) mais la boussole nous permet de garder le cap. Au détour d’une rue au nom illisible nous tombons sur le Wat Traïmit (un Wat est un monastère doublé d’une école bouddhiste). Fatigués par notre errance nous achetons un ticket pour visiter une exposition sur l’histoire de la communauté chinoise en Thaïlande. Si les panneaux traduits en anglais font sourire par leurs références continues aux bienfaits des différents rois de Thaïlande pour la communauté chinoise l’exposition comporte différentes maquettes et reconstitutions intéressantes. Une deuxième exposition raconte l’histoire de la star du Wat : le Bouddha d’or que nous allons admirer au dernier étage.

Wat Traïmit

Wat Traïmit

Bangkok
Cette statue provient à l’origine d’Ayutthaya. Lors de la destruction de la ville en 1767 les habitants l’ont recouverte de plâtre et transportée à Bangkok pour la soustraire à la convoitise des Birmans. On a alors oublié le stratagème pendant 200 ans jusqu’à ce que la statue se retrouve dehors sous un violent orage en 1955. Le lendemain matin des parties dorées de la statue furent visibles. Il s’agit de la plus grande statue en or du monde.

Cette statue provient à l’origine d’Ayutthaya. Lors de la destruction de la ville en 1767 les habitants l’ont recouverte de plâtre et transportée à Bangkok pour la soustraire à la convoitise des Birmans. On a alors oublié le stratagème pendant 200 ans jusqu’à ce que la statue se retrouve dehors sous un violent orage en 1955. Le lendemain matin des parties dorées de la statue furent visibles. Il s’agit de la plus grande statue en or du monde.

Nous atteignons le Grand Palais en début d’après-midi et nous apprenons qu’il est actuellement fermé aux visiteurs étrangers à cause d’une cérémonie religieuse. Nous nous rabattons alors sur le Wat Pho dont les statues, l’architecture et les fresques nous en mettent plein la vue. J’en ressort un peu écœuré des bouddhas et des dorures 2 heures plus tard.

Pour que vous puissiez vous rendre compte de la taille je vous ai mis une Isabelle au premier plan.

Pour que vous puissiez vous rendre compte de la taille je vous ai mis une Isabelle au premier plan.

Bangkok
Bangkok
Vos papiers s'il vous plaît.

Vos papiers s'il vous plaît.

7 minutes de Bouddha debout pour les plus intéressés.

Nous rejoignons nos pénates à pied 2 heures plus tard vidés mais contents de cette plongée dans la capitale des Thaïs. Comme Ben est fatigué de sa journée nous décidons de commander italien et de manger à la maison. Nous conversons tard dans la nuit malgré notre fatigue.

Nous nous réveillons tardivement le lendemain matin et nous partons en direction du poumon vert de Bangkok pour échapper au bruit et à la pollution. Le quartier en question se trouve sur une île au cœur de la ville et nous devons prendre une embarcation pour la rejoindre. Après avoir pris une installation désaffectée pour le quai Isabelle nous mène un peu plus loin jusqu’à un ponton de bois où des barques font l’aller-retour.

Le bateau ne se prend pas ici ...

Le bateau ne se prend pas ici ...

... mais là.

... mais là.

Une fois sur place nous nous orientons à la boussole et à la carte pour atteindre le jardin botanique. Nous ne quittons pas la route principale assez tôt et nous arrivons dans un Wat. Nous croisons à l’entrée une procession funéraire constituée de moines bouddhistes et de proches du défunt.

Nous explorons le monastère à la recherche d’un chemin qui nous permettrait d’avancer dans la bonne direction. Nous sommes accueillis par les hello bruyants des écoliers et par les aboiements de chiens peu habitués aux nouveaux visages. Nous sommes les seuls touristes dans ce wat et nous apprécions l’ambiance sereine qui tranche avec la frénésie touristique de Wat Pho.

Bangkok
Bangkok

Une étude de la carte permet à Isabelle de comprendre que nous sommes trop loin à l’est et qu’il faut revenir sur nos pas pour emprunter une porte ornée d’un Bouddha croisée plus tôt. Nous rebroussons donc chemins écrasés par la chaleur mais contents de respirer l’air moins pollué de l’île et l’absence totale de touristes. Les habitants sont aussi moins indifférents que dans le centre historique et ils viennent nous aider spontanément quand on a l’air perdu (c’est-à-dire en permanence). Nous avons du mal à comprendre leurs indications en Thaï et nous décidons de mettre en route l’application maps me pour traverser le dédale de passerelles en béton qui constituent une bonne partie des chemins.

Nous partageons ces passerelles avec les scooters et les vélos

Nous partageons ces passerelles avec les scooters et les vélos

Le parc botanique ressemble au reste de l’île sauf que les routes sont plus larges et que l’on trouve des plans un peu partout. On croise sur les bords des lacs des varans de la taille d’un bras. On ne pourra cependant pas les prendre en photo car ils fuient sous l’eau dès que nous approchons.

Le parc botanique.

Le parc botanique.

Le soir Ben nous emmène voir un spectacle de cabaret où les artistes chantent des chansons thaïs, japonaises et anglaises sur des chorégraphies tour à tour dynamiques et neurasthéniques. Le public est déchaîné et notre table tremble sur les chansons les plus populaires. Pendant la deuxième partie du spectacle les spectateurs s’approchent de la scène pour donner des cadeaux et des billets au chanteurs et chanteuses qui enchaînent non-stop les chansons.Le lendemain est consacré au shopping. Isabelle nous ruine en foulards, tongues et pantalons hippies avant que ne nous quittions Bangkok pour Ayutthaya.Un grand merci à Ben pour son accueil et ces suggestions de visites. Il a rendu ce séjour à Bangkok plus agréable que prévu.

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